Considérée depuis sa description en 1831 comme une maladie chirurgicale, la Maladie de Dupuytren a vu ces dernières années son traitement bouleversé par l'émergence de l'Aponévrotomie à l'aiguille, traitement non-chirurgical ambulatoire, rapide, performant et peu onéreux, pouvant aisément être réalisé en ville (ou en consultation externe) par un praticien expérimenté.


L'aponévrotomie à l'aiguille a été proposée il y a une vingtaine d'années par les rhumatologues de l'Hôpital Lariboisière (Paris) sous l'impulsion du Dr J.L. Lermusiaux, puis s'est progressivement imposée comme traitement de première intention de la maladie de Dupuytren de stade I à III, aussi bien pour les formes palmaires que digito-palmaires. En 1987, le Dr Badois propose de donner pour nom à cette technique percutanée "Aponévrotomie ou Fasciotomie à l'aiguille".

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Ce traitement a fait l'objet de nombreuses polémiques médico-chirurgicales ces dernières années, mais la parution d'études portant sur des séries importantes de patients traités (123 mains et 992 mains) a permis de montrer que l'aponévrotomie à l'aiguille est très efficace à court et moyen termes et sans danger entre des mains entraînées.

Les résultats à cinq ans montrent que le taux de récidives à cinq ans est comparable à celui de l'aponévrectomie chirurgicale, bien qu'un peu plus précoces. Cet inconvénient est compensé par la possibilité de refaire une séance d'aponévrotomie à l'aiguille dès qu'une récidive devient gênante. Le traitement des récidives est en revanche très problématique pour la chirurgie.

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